Et pourtant le Préfet de l’Eure l’a bien entendu et s’est dépêché d’envoyer une missive aux organisateurs pour stopper immédiatement la course du samedi. Raison invoquée : un groupe de spectateurs avait envahi les abords de la voie ferrée, entraînant un retard de 40 minutes pour un train sur la ligne Paris-Cherbourg : il est vrai que le ravitaillement en parapluie s’avérait urgent en ce week-end pluvieux. Fort heureusement il restait quatre Spéciales pour le lendemain. Si seulement cela pouvait servir d’exemple à tous les spectateurs indisciplinés de France et de Navarre, ça serait déjà une bonne chose…
Je vous passe la victoire sans appel de Vincent Poincelet qui prit la tête de l’épreuve du départ jusqu’à la fin où il terminera à 1’11’’ d’un autre « tout bon » à savoir Louis Dronde qui ‘a suivi comme son ombre depuis l’ES 2.
Mais ce que tous attendaient c’était le match entre Didier Barthe et Christophe Costes pour l’attribution du titre de champion de France. Tout commençait bien pour l’équipage basque qui dans l’ES1 devançait son adversaire de 23’’. Dans l’ES2 cela n’était plus que de 14’’ et l’ES 3, la dernière de cette première journée, Costes avait inversé la vapeur et comptait 7’’ de mieux. Le lendemain, bien que Barthe restait accroché aux basques du Cantalou, l’écart allait grandissant jusqu’à l’arrivée de la 10 où il descendit à 3’’ : tous les espoirs demeuraient pour Barthe, seulement ce fut le moment que choisit le moteur pour dire « possibles non aux cadences infernales ! » et ça a produit le même effet que l’arrêté préfectoral. À partir de là la messe était dite Costes n’avait plus qu’à dérouler pour être sacré champion pour la deuxième fois. Il termine 4e entre Grégory Vincent (3e) et Vincent Foucart (5e).
Et un nouveau trio de Cledze en 2RM.
Et cette fois c’est une victoire sans appel que signe le pilote constructeur Yann Clévenot devant Nicolas Martin et Guillaume Lécouflet , tout trois sur un buggy Cledze. Pour Clévenot c’est sa quatrième victoire consécutive et le troisième podium exclusivement Cledze. Et cette victoire qui lui attribue le titre même ses adversaires sont heureux : « Yann méritait de gagner n’importe comment aujourd’hui il était largement au- dessus du lot et puis il est tellement serviable, même le dimanche il vous répond quand on l’appelle , j’aurais été déçu s’il n’avait pas gagné ».
Par ordre alphabétique pour le trophée 4×4.
Avec deux Cherokee en tête celui de Fabien Daigneau et celui de Renaud Laborde Dupéré , on croit rêver, depuis le temps que ça ne s’est pas produit ; en effet Andy Sargeant ayant capitulé dans la première du matin on ne risquait pas de le voir aux avants postes d’autant que hier ce n’était pas la grosse attaque non plus. Ils sont suivis par deux Land Rover celui de Pascal Leboucher qui a fait une spéciale avec une roue crevée et celui de Guy Thomson.
Un mot sur les SSV.
19 au départ, 15 classés , Sébastien Guyette absent comme prévu, Maxime Fourmaux s’est retrouvé sans concurrents de son niveau ce qui explique cet écart de 5’39’’ sur Alexandre Borée et 6’17’’ sur Nicolas Bidault. Outre cette victoire, notons qu’il remporte ainsi le Championnat de France des pilotes de SSV.
Robert Ollivier
Épreuve finale du Championnat de France des rallyes Tout-Terrain dans l'Eure en Normandie.
Association à but non lucratif – Loi 1901
Créée le 31 Décembre 1975 n° W273000909
© 2024 ASACA – Tous droits réservés